happy hour

Admin Nombre de messages : 6240 Date d'inscription : 30/08/2005

Citation :: PROFITEZ de l'happy hour dans votre bar préféré*, car bientôt il sera peut-être interdit... Tout comme la vente de bouteilles dans les boîtes de nuit. Le gouvernement, par le biais de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt), travaille sur l'application de nouvelles interdictions.

Et c'est sans tapage qu'elle a entendu ces derniers mois sur le sujet les représentants de grandes maisons d'alcool.

Durcissement en vue. La lettre de convocation de la Mission adressée aux professionnels est sans détour : « Les actions de prévention et d'éducation à la santé ne suffisant pas à infléchir ces tendances (NDLR : hausse de l'alcoolisme et des accidents mortels) ... plusieurs propositions issues des états généraux de l'alcool sont à l'étude. » Et là, les patrons de discothèques et de bars n'ont qu'à bien se tenir. En particulier, « l'interdiction de la promotion des boissons alcoolisées par tarifs incitatifs dans les lieux de vente et de consommation (happy hours, open bars) » et celles « de la vente à la bouteille des boissons de groupes 3 à 5 dans les établissements qui bénéficient d'une autorisation de nuit ».

Un secteur sinistré. Invoquées pour des raisons de santé publique, ces interdictions risquent d'avoir un sérieux impact économique. « Je ne vois pas en quoi ces mesures vont résoudre les problèmes d'alcoolisme. En revanche, si elles étaient appliquées, ce serait catastrophique pour la profession qui a déjà vu son activité chuter de 25 % », réagit Patrick Malvaës, président du Syndical national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL).

« Supprimer les happy hours est ridicule, ce sont des moments de convivialité qui permettent aux bars de faire venir la clientèle. Quant aux ventes de bouteilles d'alcool dans les boîtes, elles représentent entre 30 et 40 % du chiffre d'affaires et, pour certains établissements, jusqu'à 70 %. »

Nouvelle taxe en vue. Les fabricants d'alcool redoutent, eux, une autre proposition portant sur l'« augmentation des taxes sur les boissons alcooliques »**. « Nous sommes sur la même longueur d'onde pour lutter contre la consommation excessive d'alcool, et sur les interdictions aux mineurs, explique l'un de leurs cadres auditionnés, mais certaines pistes seront inefficaces. » Du côté de la Mildt, on se refuse à tout commentaire officiel, mais la volonté est d'aller jusqu'au bout. « La Mission est le fer de lance du gouvernement et ses propositions nourrissent les décisions des ministres, explique un médecin proche du dossier. L'alcoolisme est un fléau et tous les moyens seront bons pour le combattre. » La bataille des lobbies de la santé publique contre les professionnels du secteur va faire rage.